Cette chambre me décevait, toujours.
par les yeux de l'imagination, moi lectrice, je la voulais indienne, orientale, mystérieuse, ou bien anglaise, russe, surannée, surchargée ; j'y mettais des tableautins au mur, des miroirs, une psyché, un bonheur du jour, une bergère... Tous ces mots me plaisaient autant que les objets auquels ils renvoyaient et je les voulais dans cette chambre. Et puis, par la fenêtre il y aurait eu des roses.
Mais telle n'était pas la vérité. Le sol était un laid lino. Le lit, un lit simple en rotin, et l'armoire, une simple bonnetière dont la porte, tendue du même vichy rose que les rideux et le dessus de lit, évoquait le mobilier d'une petite bonne du XIXème siècle. Rien qui fasse rêver. Mais je voulais rêver ; j'étais déçue à chaque fois que j'entrais dans la pièce..
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